La commune tire son nom d’un envahisseur romain Crebennus. Deux sites romains ont d’ailleurs été localisés à Beauchêne et aux Tertres.

Après la conquête romaine, Crevin doit subir les poussées des hordes normandes et franques, puis des troupes anglaises lors de la guerre de Cent Ans. Des vestiges de motte médiévale avec basse-cour, entourée de fossés, constituent un petit ouvrage défensif des XIème et XIIème siècles, sur un site d’exploitation du fer de la Penderie, au bois de Ferchaud.

Les seigneuries

Le site de la Cochetière serait celui de la résidence de Harcufle de Poligné en 1189. Des vestiges de motte castrale existent encore à l’ouest du manoir actuel, lui-même ancré sur la base du manoir médiéval de la Halle-Grouyère. Au XVème siècle, une autre terre noble appartient à Jeha des Cailluns (Les Caillons) qui accueille une garnison anglaise dans son manoir. La vie communautaire s’organise autour d’une petite église romane aux XIIème et XIIIème siècles.

Naissance de la paroisse

Au commencement du XVIème siècle, Crevain est un paroisse distraite du territoire de Poligné. Elle forme un village avec chapelle, nommé « la bourgade de Creven ». En 1838, les habitants de la frairie de « Crevain » pétitionnent pour obtenir leur détachement de Poligné et obtiennent de devenir une paroisse distincte. La paroisse de Crevain est ainsi érigée le 29 septembre 1838.

L’église Notre-Dame-de-l’Assomption (1850 – 1860)

L’église actuelle a été commencée en 1850. L’ancienne chapelle frairienne édifiée entre le XIIème et le XIIIème siècle est démolie en 1866. Tout comme l’ancien édifice, l’église est également dédiée à la Vierge Marie et le second patron en est Saint-Jacques-le-Majeur.

L’arrivée du train

Suite à la construction de la ligne de chemin de fer à voie étroite Rennes – Le Grand-Fougeray, un train dessert Crevin en 1910. Ce train facilite les échanges avec Rennes : volailles, œufs, beurre, y sont transportés au marché. Mais un vote du Conseil Général du 19 novembre 1936 décide la fermeture totale et définitive de la ligne.

Il n’y avait pas besoin de chevaux pour tracter le train de Crevin. Et pourtant…sans aucun doute un cheval mettait moins de temps pour relier Crevin à Rennes que n’en prenait ce vieux tacot : deux heures !!! Ceci, bien entendu, si tout se passait convenablement dans la fameuse côte d’Orgères. Car lorsque le train était trop chargé, il ne pouvait plus la monter. On priait alors les voyageurs de descendre. Ceux-ci terminaient la côte à pied, non sans maugréer, et rejoignaient notre tacot qui attendait patiemment au sommet.

L’occupation allemande et l’après-guerre

La période de l’occupation allemande de 1940 à 1944 est marquée par l’activité de résistants résolus et par de nombreux actes de sabotage et de harcèlement. L’après-guerre se caractérise par une stagnation qui débouche, à partir de 1968, sur une progression démographique et économique importante.

Sources : Archives de la mairie.

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